samedi 13 janvier 2018

Tocqueville, vers un nouveau monde, Kévin Bazot, Alexis de Tocqueville.


Tocqueville, vers un nouveau monde, Kévin Bazot, Alexis de Tocqueville.

Nombre de pages : 105.
Editeur : Casterman

Langue : Français.

"Eté 1831. Alexis de Tocqueville et Gustave de Beaumont, deux aristocrates français en visite aux Etats-Unis, entreprennent un voyage au coeur de la région des Grands Lacs, en quête de l'extrême limite de la civilisation occidentale. 
Entre le peuple indien en voie de disparition et l'avancée de l'homme blanc à travers le Nouveau Monde, des forêts sauvages à l'urbanisation intense, ils nous dressent au fil de leur parcours un portrait de l'Amérique des pionniers. 
Bien connu pour son ouvrage de philosophie politique De la démocratie en Amérique, Alexis de Tocqueville apparaît dans ce récit (inspiré de son propre carnet de voyage) comme un jeune homme idéaliste, en quête d'infini et de nature vierge, comme si le héros d'Into the wild vivait les aventures du Dernier des Mohicans."



Hey ! On se retrouve aujourd'hui pour la chronique d'une BD, ce qui est très très rare. Je tente, je sais que mes chroniques ne seront pas aussi longues que pour les romans, mais je voulais vraiment vous partager cette lecture.

Ici, nous retrouvons deux jeunes Français, Alexis de Tocqueville et Gustave de Baumont, qui "décident" d'aller pendant une année entière aux Etats-Unis. Dans la BD, ils s'aventurent rapidement vers la frontière, c'est leur but principal à vrai dire, mais dans la vraie vie, puisque oui c'est tiré de faits réels, ils s'aventurent seulement à la fin de leur séjour, à la recherche des Indiens.

Dans ce récit, on voit leur mentalité qui évolue. En effet, au tout début, les Indiens ne sont pour eux que des sauvages, des bêtes sauvages, et ils veulent les voir, l'un d'eux souhaitant les dessiner. Ils qualifient les Indiens de “loups”. Au fur et à mesure, ils découvrent que les Américains sont loin d'être les gentils. Qu'ils traitent les Indiens comme s'ils étaient inférieurs à eux. Qu'ils les traitent vraiment comme des animaux, voir pire. C'est d'ailleurs horrible à voir, et même si je savais que les Indiens n'avaient pas eu la vie facile, je n'imaginais pas que les Américains avaient été aussi durs avec eux, j'ai ouvert les yeux. Alexis et Gustave changent d'avis, ils remarquent que les Indiens ne sont pas méchants, et qu'il y a bien des “Blancs” qui vivent avec eux sans se faire tuer ou je ne sais quoi de terrible.

Je n'ai pas lu l'oeuvre originale mais je compte bien le faire. Mais cette bande dessinée reste complète, même s'il y a bien évidemment des passages sous silence. Il y a certaines planches sans aucune parole, il faut seulement admirer le paysage, et j'ai adoré cela, puisqu'on se plonge réellement dans l'univers : les deux héros ont le souffle coupé face aux paysages très beaux, et pas encore détruits.

Les dessins sont sublimes, il y a des jeux de couleur. La nuit, le bleu, le noir, règnent. Au coucher du soleil, ou lorsqu'il y a le feu, le brun, l'orangé, le saumon parfois, prennent place. Pour montrer la méchanceté, la tristesse, il y a le gris bleuté et le noir. Pour les paysages, en forêt, un sublime vert. J'ai tout simplement adoré tourner les pages, et être surprise.

J'ai aussi beaucoup aimé qu'il y ait des extraits de l'oeuvre original, comme légendes, avec des croquis à la fin de la bande dessinée. Même les croquis m'ont fasciné à vrai dire.


En bref, une BD très belle, criante de vérité, qui peut faire ouvrir les yeux. Il n'y a pas de sang alors je pense que les enfants peuvent y jeter un coup d'oeil, et les parents pourraient leur expliquer ce qu'il s'est passé, un peu d'Histoire ne fait pas de mal, et puis, les morales sont belles, puisqu'on nous fait comprendre que la haine est quelque chose d'idiot. C'est une bande dessinée que j'ai un peu pris au hasard, mais je n'en suis pas déçue, et je vous la recommande. Je lui donne 4/5.

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